Décarbonation : la France ne doit pas suivre la voie de ses partenaires européens ayant misé sur les énergies intermittentes
Il n’y a aucunement lieu de s’alarmer d’un soi-disant retard de la France dans les énergies renouvelables car ce qui compte pour le climat ce n’est pas la part des énergies renouvelables dans le mix électrique ou énergique, mais la part des énergies décarbonées. Or, à l’aune de ce critère, la France n’est pas en retard…mais en avance sur l’immense majorité de ses partenaires européens !
Grâce au nucléaire et à l’hydraulique, qui assurent à la France une électricité stable et décarbonée à 92%, la France (60g/kWh) est en effet, avec la Suède, l’un des pays européens émettant le moins de CO2…
Les pays à forte proportion d’éolien et de solaire, comme l’Allemagne (400g/kWh) ou le Danemark (250g/kWh) sont, à l’inverse, les mauvais élèves de la décarbonation, puisque l’intermittence de ces énergies nécessitent d’être palliées par des énergies fossiles, comme du gaz ou du charbon, lorsqu’il n’y a pas assez de soleil ou de vent.
Au total, à l’horizon 2035, la maîtrise de la consommation d’énergie conjuguée à la remontée de la production nucléaire devrait permettre à la France de garder un mix électrique décarboné à plus de 90%.
Concernant le mix énergétique global, en redéployant les économies d’investissements dans les EnRi au bénéfice d’investissements dans les secteurs du bâtiment, de l’industrie et du transport, on améliorerait le bilan carbone de la France beaucoup plus efficacement qu’en subventionnant les EnRi.